La gentillesse est une valeur à la mode dans la sphère privée comme professionnelle. Pour preuves, c’était, il y a quelques jours, la journée de la gentillesse. Et puis, vos enfants ne disent-ils pas parfois: « C’est un bon professeur parce qu’il est gentil ! » ? Ne dites-vous pas : « Mes voisins sont gentils, ils me disent bonjour chaque matin »…. « Un tel est remarquable, il est d’une gentillesse… » ? Même notre président est qualifié de … gentil !
Bref, tout le monde se doit d’être gentil, un peu comme dans la chanson de Jacques Brel : «Être une heure, juste une heure, beau, beau… beau et con à la fois ! ». Mais hors de ce côté péjoratif et caricatural de la gentillesse à savoir « il (elle) est d’une naïveté qui confine à la bêtise » ou « il (elle) se fait avoir tout le temps, trop facile! » ou bien encore « tiens voilà le fayot de service », vouloir « être gentil » traduit une réelle volonté de tout un chacun, d’être à la fois généreux, bienveillant et altruiste.
Cette louable attitude, souhaitée par tous et tout le temps, est cependant bien souvent mise à mal pour cause de manipulations parfois démagogiques, d’apparences préservées ou de sélectivités : « Gentil avec son chef … un peu moins avec le personnel. »
L’AMBIVALENTE FAUSSE GENTILLESSE
En effet, est-ce « être gentil(le) quand nous agissons par excès de serviabilité pour être mieux vus ou reconnus, quand nous ne faisons seulement que ce que nous aimerions qu’on nous fasse.
Est-ce être gentil(le) quand en disant toujours oui, nous ne cherchons qu’à éviter la dispute ou le conflit, quand nous ne cherchons qu’à masquer notre méchanceté ?
Est-ce être gentil(le) que de se montrer trop flatteur ou dévoué envers autrui pour obtenir sa reconnaissance voire son amour ?
Non pas vraiment… Et bien souvent, nous sommes la première victime de notre fausse gentillesse car si nous agissons ainsi c’est parce que nous avons peur de l’autre. Peur qu’il voit notre part d’ombre, nos hontes cachées. Cela nous évite aussi de prendre nos propres responsabilités puisque nous ne faisons que répondre à la volonté de l’autre. Cela nous évite enfin de prendre le risque de « perdre l’autre » si nous lui disions non !
FINALEMENT, C’EST QUOI LA VRAIE GENTILLESSE
C’est être capable d’affirmer ses besoins tout en écoutant ceux des autres dans une relation égalitaire et authentique. Selon Charles Rojzman, « la vraie gentillesse ne se trouve pas à l’opposé de la méchanceté mais là où réside l’affirmation de soi. Savoir dire non, s’opposer, contester, se révolter nous permet en effet de dire pleinement oui, d’être réellement gentils lorsque nous le désirons ».
La gentillesse ne doit pas conduire au sacrifice. Elle est un acte altruiste né d’un choix affirmé et libre de toutes contraintes, qui procure un bon et beau sentiment renforçant l’estime de soi. La gentillesse est naturelle et dénuée d’intérêt personnel, elle ne s’exprime qu’avec le cœur !
ALORS COMMENT DEVENIR UN(E) VERITABLE GENTIL(LE)
- Apprenez à ne plus dire oui à tout ! A toutes les sollicitations qui vous sont faites, temporisez, priorisez, choisissez ! Vous n’êtes l’esclave de personne : ni de vos enfants, ni de votre conjoint, ni de votre travail.
- Ayez le courage d’affirmer vos désirs, vos propres idées et vos goûts. Nul, ne vous en aimera moins. Nul, ne vous abandonnera pour cela !
- Agissez avec bienveillance envers autrui comme envers vous-même. Il faut parfois du cran pour refuser d’aider quelqu’un parce vous pensez que ce n’est pas un bien à rendre en acceptant la demande.
La gentillesse, c’est l’amour de soi et des autres…
Et le pire est que c’est contagieux !
Si vous souhaitez aller plus loin, n’hésitez pas à me contacter .
Le coaching n’est pas une thérapie… C‘est vous qui décidez du chemin, de ce qui est juste et bon pour vous.
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